"Souvenirs effacés" d'Arno Strobel aux Éditions l'Archipel
"Souvenirs effacés" d'Arno Strobel aux Éditions l'Archipel
Arno Strobel : Un roman perturbant
A qui Sibylle peut-elle faire encore confiance ? Et qui est-elle vraiment ?
Avec Souvenirs effacés, le thriller qui l’a propulse au premier rang des maîtres allemands du suspense, Arno Strobel signe un roman qui vous fera douter de tout, jusqu’au bout
Quand Sibylle se réveille après deux mois de coma, elle ne pense qu'à retrouver son fils Lukas qu'elle croit en danger... Le retour à la réalité est étourdissant, confus pour elle, confrontée à ses proches qui ne la reconnaissent pas et réfutent son identité de mère...
On rentre dès le début du roman dans quelque chose de très étrange et dérangeant. On ressent un certain malaise à ce qui se dessine autour de Sibylle, habitée par des souvenirs prégnant qu'il ne semble pas lui appartenir...
Est-elle sous le choc ?
Est-elle en danger ?
Sur son chemin des hommes, une femme présents, prêts à l'écouter, à l'observer, la surveiller. À qui doit-elle faire confiance ?
On la suit sur les traces de son identité, à la recherche de preuves qui la conduirait vers elle, son fils et la vérité. L'écriture est nerveuse, sensible, électrique. Elle nous prend à cœur, nous donne des réactions en chaîne, épidermiques. On ne sait pas où aller, que penser tellement on s'oppose à des murs de contradictions.
On y parle d'expériences, de mensonge, de manipulation mentale. Il y a derrière les apparences, beaucoup de tricheries, de subterfuges dont on a du mal à s'extraire. C'est angoissant, saisissant : on est partagé entre la folie, la paranoïa, l'abomination...
Cette intrigue nous pousse très loin pour nous heurter, nous catapulter vers l'impensable, le doute, la peur de ne plus être soi, quand nos souvenirs s'effacent. Heureusement le cœur, le sang, le corps ont eux aussi leur mémoire...
"C'est sans espoir. Chaque minute que je passe ici est du temps perdu. Il faut que je parte avant de devenir folle et de me mettre à hurler. Partir, mais où ? Peu importe. Partir. Retrouver Lukas."