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Le Blog Littéraire de Sophie Songe
25 mars 2012

"Angelica" de Arthur Phillips

Angelica

"Angelica" de Arthur Phillips

Synopsis :

Un récit diabolique, en forme de puzzle, d’une intelligence effrayante, par un maître de la manipulation.

Londres, 1880. La maison Barton est au bord de la crise. Depuis que le père, Joseph, obscur biologiste, a décidé que sa fille de 4 ans, Angelica, devait désormais quitter la chambre de ses parents pour aller dormir seule dans la sienne, de mystérieux événements se produisent. Constance, la mère d’Angelica, qu’un retour à l’intimité conjugale ne réjouit guère, sent une menace planer sur sa fille. Au grand dam de Joseph, qui ne veut rien entendre. Quand Constance fait appel à Anne Montague, une ancienne actrice reconvertie dans le spiritisme, pour veiller sur Angelica, le quatuor est en place pour un drame dont il serait criminel de dévoiler l’argument.

Les quatre protagonistes relatent chacun leur tour les événements qui suivent, quatre versions qui parfois s’accordent, parfois se contredisent, chacune jetant une lumière nouvelle, mais aussi une part d’ombre, sur les personnages, leurs peurs, leurs désirs et leurs secrets.

Avec Angelica, Arthur Phillips, nouvel enfant chéri des lettres américaines, nous offre une brillante relecture du roman victorien. Le lecteur, mi-enquêteur, mi-psychanalyste, participe activement à ce récit labyrinthique, derrière les lignes duquel il doit essayer de percevoir la vérité avant le coup de théâtre final, tous les indices disséminés dans le livre apparaissant alors en pleine lumière. Un coup de maître.

Mon avis :

Quand je suis tombée sur ce livre, la couverture m'a tout de suite attirée : noire et blanche, en son centre un cercle labyrinthique. La quatrième de couverture, somme toute était on ne peut plus prometteuse : une intrigue sur fond de paranormal et le bonus, un avis dithyrambique de l'auteur Stephen King. C'était avec grande impatience, que j'avais envie de découvrir ce livre.

L'histoire se déroule dans le Londres du 19ème siècle, alors qu'Angelica petite fille de la famille Barton, quitte la chambre de ses parents à quatre ans, des phénomènes étranges et inexpliqués font leur apparition, au sein du foyer. Constance, la mère de l'enfant fait intervenir Anne, médium pour leur venir en aide.

J'ai eu d'abord beaucoup de mal, je dois le dire avec le style d'écriture : ces formules désuètes qu'emploie l'auteur pour se calquer à cette époque victorienne. Cette histoire va être tour à tour redistribuée, via les quatre points de vue, des personnages du roman. Au cours de ces relectures, les interprétations ne sont pas les mêmes, ce qui nous fait douter et nous interroger, encore et encore.

C'est un univers sombre et de non dits que nous dépeint l'auteur... Constance est une mère hyperprotectrice avec son enfant. Il faut restituer cela dans un contexte ou les enfants étaient fragiles et qu'il n'était pas rare de les voir mourir de suite d'une infection. Le monde des hommes et des femmes était scindé en deux, qualifiant les uns d'érudits, les autres d'hystériques. On sent une incompréhension et le manque de communication s'enfler au fil des pages, entre Constance et Joseph que tout sépare. Des révélations sur les personnages éclaircissent certains passages, mais cela reste quand même assez trouble et peu significatif.

J'ai été choquée par l'attitude d'Anne, qui profite de la crédulité de ses victimes. Joseph m'a fait de la peine, ne se sentant plus à sa place chez lui, envahie d'une présence trop féminine, à l'intérieur de sa maison. Quand à Angelica, elle m'a paru être une petite fille espiègle et pleine de charme.

L'auteur a su me dérouter jusqu'au bout du roman et m'a laissée avec mes interrogations. J'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose, des indices... Je reste interloquée par cette lecture, un drôle de sentiment quand même. Comme si, je n'avais pas trouvé l'issue de ce fameux labyrinthe.

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